High and Dry

1977, l’année du choc des deux 7, révèle une vraie solidarité entre punks et rastas. Puis vient 1978 et une poignée de nouveaux artistes gavés d’influences reggae ― la nourriture du temps ― dont High and Dry sont les premiers émules strasbourgeois…

L'auteur de l'article  Eric T. Lurickclassé dans Groupes de lecture
High and Dry
Photo : collection personelle

C'est sous ce nom ― emprunté à une chanson de l’album Aftermath des Rolling Stones ― que Pierre Schott (guitare et chant), Serge Nicola (guitare et chant), Jean-Jacques Schwartz (basse) et Christian Fougeron (batterie et chant) évoluent depuis 1976.

Au fil des rencontres et des affinités, Philippe Marchat (piano, chant) se greffe au collectif tout comme Patrick Wolfer qui remplace le bassiste. Cette formation restera plus ou moins stable jusqu’à la fin en 1981.

Sans prendre garde à la fuite et à l’usure des modes, High and Dry mise avec sincérité sur une approche tournée vers le passé et reprend les classiques de Creedence Clearwater Revival, des Kinks, des Beatles et bien évidemment des Rolling Stones.

La découverte de Bob Marley via Eric Clapton est une révélation. La vague rock teintée de reggae estampillée new wave initiée par Elvis Costello, Joe Jackson ou The Police en est une autre. Sur la trace de ces modèles High and Dry va rapidement trouver sa voie musicale.

Pierre Schott qui est étudiant à Paris en profite pour déposer des maquettes de candidature au Golf-Drouot. Henri Leproux donne un avis favorable et leur permettra de participer par deux fois au célèbre tremplin qui a lieu tous les vendredi soirs.

Cinq à six groupes affrontent un public allant de quarante à soixante personnes. Les musiciens gagnants toucheront 500 francs pour les premiers, 300 pour les deuxièmes et 150 pour les troisièmes. Ils auront tous un diplôme, un autocollant et une cassette du concert.

Arrivés vers 18 h, les groupes montent le matériel. Le Golf-Drouot fournit la sonorisation et une boisson par musicien qui doit attendre, s’il passe en dernier, environ six à sept heures. Le jury est composé de journalistes, de directeurs artistiques et de personnalités des médias.

Le 15 décembre 1978, High and Dry remportent la deuxième place. Le magazine Best remarque leur maturité et mentionne une de leur compositions reggae qui fait l’unanimité auprès du jury : High and Dry aurait mérité d’être classé premier ex-aequo.

Ils ont beau avoir 300 francs, un diplôme souvenir, un autocollant et une cassette en poche, tout ceci n’aura pas la moindre conséquence à leur retour à Strasbourg car High and Dry ne fait partie d’aucune scène ni ne bénéficie d’une attention particulière.

Lorsque le groupe se sépare en 1981, deux de ses membres, après avoir eu le temps de mûrir une musique plus moderne et tournée vers le succès, redéfinissent leurs rôles au sein d’une équipe volontairement réduite. Ainsi sont nés les Drinks.


Composition du groupe

  • High and Dry (1)
    • Pierre Schott chant et guitare
    • Serge Nicola chant et guitare
    • Jean-Jacques Schwartz basse
    • Christian Fougeron chant et batterie
  • High and Dry (2)
    • Pierre Schott chant et guitare
    • Serge Nicola chant et guitare
    • Philippe Marchat piano
    • Jean-Jacques Schwartz basse
    • Christian Fougeron chant et batterie
  • High and Dry (3)
    • Pierre Schott chant et guitare
    • Serge Nicola chant et guitare
    • Patrick Wolfer Rantanplan basse
    • Christian Fougeron chant et batterie

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